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Jour 232 – 5000 kilomètres, porte et Istanbul

Quelques jours se sont écoulés depuis la dernière fois, je vais essayer d’augmenter la fréquence de mes articles afin de ne pas faire d’énorme pavé long à lire.

Jour 225 : Svilengrad > Edirne

Comme il était prévu la veille, nous comptions traverser pas un mais deux pays, mais surtout deux continents : l’Europe et l’Asie.

Dès notre réveil, nous quittons le « Las Vegas » Bulgare pour se diriger vers la frontière Bulgare-Grecque. La frontière étant toute proche, nous avons seulement pédalé quelques kilomètres afin de la rejoindre.

Pour la première fois depuis notre départ, nous sommes sur un poste de frontière quasiment désert, avec de nombreux bâtiments abandonnés un peu partout. Afin de ne pas nous compliquer la tâche et être sûr d’arriver en Turquie le soir même, nous passons par l’autoroute reliant Svilengrad à Edirne (côté Grèce bien sûr), où nous croisons que très peu de monde sur la route et quasiment que des étrangers (Allemands, Français, Polonais, Autrichiens, etc). Première pause, nous nous arrêtons dans une station-service afin de prendre une collation, où les prix sont très supérieurs aux pays précédents. Pour nous rendre dans le seul village que nous croiserons en Grèce, deux choix s’offraient à nous d’après l’hôte de la veille : une route noyé sous une rivière ou continuer sur l’autoroute jusqu’au village.

Ne voulant pas prendre de risque et ne connaissant pas la route qui coupe la rivière, nous avons préféré prendre le chemin traditionnel. Une fois au village, nous cherchons un endroit pour pouvoir manger grecque au moins une fois avant de partir vers la Turquie. Nous nous sommes donc dirigé vers la rivière, où un grand restaurant est présent. Après avoir mangé quasiment au bord de l’eau (et pour beaucoup plus cher de ce que nous avions l’habitude d’avoir), il est l’heure pour Imad de mettre les pieds dans l’eau pendant que moi je fais mumuse avec le drone.

Au même endroit, nous avons pu discuter avec Dimitris, un ancien joueur de foot professionnel grecque avec qui on a pu échanger sur notre voyage et que nous sommes ravis d’avoir rencontré.

De retour sur la route, nous nous arrêtons dans un café afin de boire l’alcool local : l’Ouzo qui est un pastis. Pendant que nous buvions, nous en profitons pour faire quelques parties de dames. A la fin, l’alcool était tellement bon que nous avions du mal à rouler droit.

Après seulement quelques mètres, nous avons eu la surprise de voir le poste de douane juste dans le village où nous étions, car nous nous attendions à le voir au moins dans quelques kilomètres. Après un rapide contrôle et questions habituelles, nous revoilà en selle pour le second poste de frontière. Je tiens qu’à préciser qu’en tant que français, on n’a pas besoin de visa ou autre pour rentrer dans le pays, ce qui facilite les voyages France > Turquie. Pour la seconde vérification et pour la première fois, nous avons eu un rapide contrôle des sacs (vraiment rapide) afin d’être sûr que nous n’apportions rien d’illicite dans le pays.

Pour information, de la Grèce vers la Turquie il n’y avait que nous, mais dans le sens inverse je pense que le temps d’attente était d’au moins deux heures vu le nombre de voitures présentes dans l’impressionnante file d’attente.

Peu de temps après, nous voilà à Edirne, notre arrêt de ce soir après tant d’efforts (je plaisante pour les efforts). Sur place nous avons pu voir que la Turquie est bien plus moderne que ce que nous pensions, avec de la lumière partout, de la vie partout et de la nourriture partout !

Nous avons été au cinéma, dans un immense centre commercial à quelques centaines de mètres de notre hôtel, afin de se détendre un peu. Après le film, nous avons fait un tour dans la ville où nous étions escortés par un troupeau de chiens jusqu’à notre toit (donc en gros 4-5 kilomètres).

Résultat de la journée : 51 km

Jour 226 : Edirne > Luleburgaz

Une fois notre petit déjeuner pris, nous revoilà sur la route, ou plutôt l’autoroute en direction d’Istanbul. Pourquoi l’autoroute ? Car c’est la seule route d’Edirne à Istanbul, où finalement très peu de voitures passent par là et où une assez grande bande d’arrêt d’urgence est présente pour garantir au mieux notre sécurité.

Malgré que cela soit une voie rapide, nous avons affaire à quelques montagnes par-ci par-là nous forçant à utiliser nos jambes.

Dans un village où nous passions, nous nous arrêtons dans une boulangerie pour manger de supers bons gâteaux et goûter le thé et le café turque pour la première fois. Nous en profitons pour discuter avec le gérant qui nous explique que c’est une entreprise familiale depuis 2-3 générations, et où nous apprenons un peu plus le pays, comme le fait qu’il n’est moderne « que » depuis 20 ans à la suite de la venue de grandes entreprises comme Alcatel qui a permis de faire décoller le pays. Pour nous souhaiter la bienvenue en Turquie, il nous a offert ce que nous avions pris un peu plus tôt.

Nous avions prévu de nous arrêter à Luluburgaz, où d’après les dires de notre ami, une boutique de vélo est présente, pour pouvoir faire une révision du vélo. Arrivé sur place et ayant un plateau défaillant depuis la Pologne, je craque et je décide de le changer (avec une chaîne) afin de repartir sur de bonnes bases. Je me retrouve donc avec un nouveau plateau et une nouvelle chaine pour moins de 110€, bien moins cher qu’en Pologne. Nous apprenons aussi qu’un hôtel pour cyclistes est présent dans la ville, où nous pouvons dormir et se laver gratuitement.

Direction donc le « Velo Park », où c’était bien vrai qu’en tant que voyageur à vélo vous pouvez dormir gratuitement dans une espèce de parc aménagée pour que les gens puissent faire du vélo avec les quelques parcours présents.

Après avoir posé nos affaires et pris une douche, nous chevauchons de nouveau nos montures pour pouvoir faire évidemment un tour des parcours avant de partir au centre-ville prendre un truc à manger et espérer boire des bières.

Pour manger nous nous arrêtons à « Facefood », un kebab aux allures de « Facebook », reprenant jusqu’à la police de celui-ci. Une fois le ventre plein, il est temps de boire un coup. Nous nous baladons quelques temps dans la ville où nous trouvons plusieurs bars disponibles qui vendent de la bière ! Du coup, arrêt obligatoire où nous buvons quelques pintes et jouons au baby-foot présent.

Après avoir repris nos vélos, j’ai eu l’occasion de manger ma première portière de voiture m’offrant deux nouvelles cicatrices (sur l’épaule) et où toutes les personnes présentes autour du lieu du crash sont venues me demander si j’allais bien ou s’il fallait appeler une ambulance. L’alcool étant présent dans mon sang à ce moment-là, je n’avais quasiment rien ressenti du coup tout aller bien mais surtout le vélo.

Résultat de la journée : 81 km

Jour 227 : Luluburgaz > Silivri

Ce n’est qu’une fois au réveil que j’ai constaté mes nouvelles marques sur le corps, mais bon, ce n’est ni la première ni la dernière fois !

Bref, nous revoilà sur l’autoroute où seulement après quelques kilomètres j’ai atteints un nouveau pallier : la barre des 5000 kilomètres !

Ce jour-là nous avons eu toute la journée du vent de face d’une force incroyable, nous empêchant de rouler facilement. Malgré cela nous avons réussi à rejoindre Silivri, la dernière grosse ville avant Istanbul. Nous avons eu la chance de voir la mer pour la première fois (du moins pour ma part) depuis le départ et de même se baigner dedans ! Ayant pris un hôtel près de la plage, il était donc rapide et facile d’y accéder, tout en mangeant dans un restaurant au bord de mer.

Avant de rejoindre l’hôtel, nous avons aperçu une fabrique de chocolat où nous avions donc obligation de faire un stop. Dedans, nous avons eu le droit de goûter du chocolat de cette entreprise familiale présente depuis 20 ans dans le coin.

Encore avant d’arriver notre hôtel, il était prévu d’en prendre un autre mais qu’évidemment ce n’était plus un hôtel au moment où nous sommes arrivés.

Résultat de la journée : 90 km

Jour 228 : Silivri > Istanbul

Ce matin (en fait je l’avais déjà vu le soir), j’ai eu la surprise de constater que mon pneu était crevé, ce qui nous a fallu quelques minutes de retards pour le départ mais j’ai pu poser ainsi ma première rustine dans la cave de l’hôtel.

Après cela, on a encore eu la chance d’avoir une journée avec énormément de vent mais surtout de prendre d’énormes risques en restant sur l’autoroute. Car oui, depuis Silivri jusqu’à Istanbul on se retrouve avec une centaine de voitures par minutes avec une bande d’arrêt d’urgence inexistante. C’est pour cela que nous avons décidé de risquer nos vies jusqu’au métro le plus proche (à l’aéroport à l’Est de la ville) après 40 kilomètres de danger extrême. Au fil des kilomètres nous voyons que la ville est extrêmement moderne et récente avec des buildings neuf tous les 3 mètres. Une fois à l’aéroport, nous avons des contrôles de partout et à chaque fois des indications différentes ce qui nous énervés au point de trouver une porte pour le parking de l’aéroport où nous savions pertinemment que nous n’avions pas forcement le droit.

Une fois dans le métro, nous constatons qu’il est très beau et propre (surement car récent) mais avec des indications quasi inexistantes pour nous rendre d’un point A à un point B. Le métro n’étant pas rempli, nous ne dérangeons personne avec nos vélos. Une fois les trois changements effectués pour nous rendre à notre auberge de jeunesse, il s’est avéré que les turques sont vraiment fainéant vu qu’énormément de personnes prennent les ascenseurs pour faire seulement un étage alors que les escalators sont justes à côtés, ce qui nous a fallu quelques accrochages avec les locaux. En fait depuis que nous sommes arrivés à Istanbul, nous voyons que les gens sont bien différents des présentes villes que nous avons traversées, avec moins de politesse, de gentillesse et tout ce qui va avec.

Après cette épreuve, nous découvrons qu’Istanbul est une énorme ville (plus de 20 millions d’habitants), enfin plutôt une énorme jungle vu le comportement des gens. Une fois rendu à notre auberge vegan (il faut le préciser), nous avons pris des renseignements au niveau des meilleurs restaurants vegan de la ville afin d’y manger pour le soir. Une fois l’adresse en poche, nous nous y rendant tranquillement en nous baladant à travers le quartier vraiment très animé et extrêmement fréquenté. Une fois sur place nous faisons la connaissance de la patronne et deux de ces amis où nous partageons tous ensemble le repas qu’elle venait de préparer. C’est pour moi la seconde fois que j’ai l’occasion de manger vegan, la première fois étant à Vienne.

Résultat de la journée : 72 km

Jour 229-230 : Istanbul

Durant les deux jours suivants, nous avons en premier fait Vialand, le parc d’attractions de la ville où nous y avons passé la journée à s’amuser malgré le manque d’attraction à sensations très fortes. Juste après cela, nous avons effectués plusieurs parties de bowling et de billard.

Pour le soir nous avons était dans un bar, le Line non loin de notre logement, afin de passer une soirée karaoké où nous avons fait la connaissance d’Evrim, hôtesse de l’air, nous offrant le lendemain une bouteille de raki, un alcool local qui venait dans une boite avec des verres assorties. Evrim, merci encore une fois !

Toujours dans ce même bar, nous avons pu disputer plusieurs matchs de baby-foot avant d’être fortement alcoolisé.

Le lendemain, nous avons fait un peu plus les touristes en nous baladant dans le quartier de « Sultan Ahmet », en visitant les anciennes citernes de la ville, en découvrant la fameuse mosquée Sainte-Sophie et en se relaxant dans un hammam avec massage en complément avant de retourner dans le bar de la veille reboire quelques verres.

Jour 231 : Istanbul > Eskişehir

Ayant la flemme de pédaler dans la ville, nous avons décidé de prendre pour la dernière fois les transports en commun afin de s’éloigner un maximum de la ville pour pouvoir prendre un train vers Eskişehir pour passer les montagnes que nous n’avions pas envie de traverser (le temps étant compté aussi vu que je dois voir Marcin à Ankara très bientôt).

Nous ne le savions pas encore à ce moment-là mais cette journée aura été vraiment éprouvante.

Une fois arrivé à la station de tram, Imad a eu à son tour la chance de voir son pneu crevé, mais ce coup si à cause de la valve, qui a valu un changement de chambre à air dans les couloirs mêmes du tram. Après seulement quelques minutes et une fois le vélo démonté, la sécurité est venue nous expliquer que cela faisait 15 minutes que nous étions là et qu’il était interdit de réparer son vélo dans les couloirs car ils ne savent pas ce qu’on a dans les sacs (c’est vrai que je ferais un attentat dans une station déserte plutôt que dans la rue piétonne où nous étions mais bon), heureusement des français (et turques) était là afin de traduire avec la sécurité et d’expliquer la situation.

Une fois le pneu changé, nous nous dirigeons vers le tram où évidemment l’ascenseur était en panne et que la sécurité c’est bien caché de nous dire nous voyant avec nos vélos ! Nous avons dû nous trimballer avec nos monstres dans les escaliers afin de rejoindre le quai où nous sommes passé juste avant et que personne ne nous a encore dit.

Encore bref, nous voilà dans le tram, ne gênant que peu les passagers avec nos affaires, nous avons pu faire nos trois changements sans trop de problèmes.

Il était prévu qu’on prenne un train de Pendik (quartier à 30 kilomètres du centre-ville) jusqu’à Eskişehir pour comme expliqué plus tôt, esquiver les montagnes et gagner du temps. Evidemment une fois à la gare, on nous explique que prendre le train avec nos vélos étaient interdit et qu’on devait se d’emmerder pour bouger d’ici. Je vous ai prévenus, la journée a été compliqué pour nous. Après cela, nous avons décidé de manger un truc pour se changer les esprits. Une fois le ventre plein, nous sommes retournés à la gare demandant s’il n’y avait pas d’autres trains disponibles que nous pouvions prendre juste pour quitter cet « enfer » : Non.

Du coup nous revoilà à pédaler, mais en direction d’une gare routière pour trouver un bus pour nous emmener à destination. Les voyants ne comprenant absolument rien, nous avons décidé de pédaler quelques kilomètres pour trouver un hôtel et chercher une solution le lendemain. Sur le chemin d’un hôtel, nous avons eu la chance (tiens, pour changer) de trouver une autre gare routière, une vraie cette fois, où oui, nous avons réussi à trouver un bus jusqu’à là où nous voulions aller !

Le départ étant fixé à 19 heures, nous avons attendu une heure pour pouvoir le prendre. Une fois le car sur place, on a essayé de nous arnaquer en demander de l’argent en plus pour les vélos sans aucune raison valable. Evidemment nous ne nous sommes pas laisser faire et nous avons pu embarquer pour 4 heures jusqu’à destination.

Après le transfert, nous avons trouvé un hôtel dans la ville où nous avons pu nous reposer et recharger les batteries.

Résultat de la journée : 35 km

Jour 232 : Eskişehir > Bozan

Nous reprenons nos vélos après le voyage en bus.

Rien de spécial la journée, nous pédalons à travers ne nouveaux paysages, plus aride de ce que nous avions l’habitude de voir depuis le début.

Avant de trouver un endroit où dormir, nous passons quelques heures à Alpu afin de manger et boire du thé. J’en profite aussi pour commencer à écrire cet article. A un moment, nous sommes partis au parc avec nos bières où nous sommes restés avec un groupe de jeunes avec qui on arrivait pas à communiquer mais ce n’était pas grave.

En fin de journée nous trouverons un campement au bout d’un champ pour passer la nuit.

Résultat de la journée : 56 km

Jour 233 : Bozan > Mihalıcçık

Toute la journée, nous passons encore une fois dans un espace aride et très peu varier, où l’on voit clairement que nous sommes dans un très ancien fleuve vu les marques présentes sur les « falaises ».

Nous croisons des ânes et mêmes des oies sur la route.

Pour ce soir, nous la passons encore une fois dans un hôtel, le dernier avant Ankara (au minimum). Nous avons fait connaissance d’une personne âgée qui parlait un peu anglais qui a pu nous aider à réserver la chambre (le réceptionniste n’était pas là, c’est notre ami qui l’a contacté pour qu’il vienne), et nous présenter le seul restaurant du village ouvert.

Une fois à l’hôtel, nous avons pris possession de la télé du salon pour nous regarder Rogue One avant de reprendre la route demain.

Résultat de la journée : 33 km

 

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