Cela fait maintenant 11 jours que j’ai repris la route sans donner de nouvelles ou alors très peu, aujourd’hui je profite du temps d’acalmie afin de rattraper mon retard et vous expliquez jour après jour mes aventures.
Jour 213 : Borca > Lozovik
Reprise doucement mais surement après 3 mois de pause. Dès le départ, je sens comme un problème avec mon vélo (alors que je l’utilisais presque tous les jours avant), effectivement j’avais le câble de mon dérailleur qui s’était « retiré » de son engrenage pour changer les plateaux, du coup je ne pouvais mettre que le premier et le second. Après une légère pause, j’ai pu résoudre le problème rapidement en suivant le câble. Juste après cela, j’ai eu le droit à ma première course poursuite avec des chiens errants, où la chance était de mon côté lorsque d’autres chiens sont venus et qu’ils se sont tous rentrés dedans.
Vers la sortie de Belgrade, je décide de m’arrêter à un magasin de vélo pour pouvoir regonfler mes pneus. Evidemment, encore un problème, l’intérieur de la valve de ma roue avant était cassée. Le propriétaire du magasin me l’a donc changé, sans frais !
Le reste de la route se passe sans encombre, excepté le fait peut-être que j’ai eu le droit à une autre course poursuite avec des chiens, avec de la chance la route était que du plat.
Pour le soir j’ai dormi à Lozovik, où j’ai posé ma tente pour la première fois depuis longtemps. Evidemment j’ai dormi dans un champ non loin de la civilisation, mais je tiens à noter que toutes les 5 minutes j’ai pu entendre de gros « boum », surement pour effrayer les animaux des champs.
Résultat de la journée : 84 km
Jour 214 : Lozovik > Paracin
Nouvelle journée, nouveau départ. Après une nuit bien agité (à cause de ces fameux « boum »), j’ai repris la route assez rapidement toujours en direction de Nis.
Pour cette journée, rien de spécial, la route s’étant déroulé sans encombre pour comparer avec la veille.
Pour le soir je me suis arrêté pas loin dans la route, dans ce qu’il semble être les toilettes des automobilistes qui passe par-là. Mais bon, ça ne me dérange pas plus que ça et j’ai passé une agréable nuit.
Résultat de la journée : 78 km
Jour 215 : Paracin > Tesica
Cette journée va être légèrement différente que les autres, car je n’ai pas croisé un mais deux cyclotouristes comme moi ! Le premier je suis tombé dessus en début de journée, c’était un Hollandais (je crois) de 64 ans, qui avait prévu de faire un tour d’Europe en 2 mois pour revenir rapidement à la maison voir sa femme mais que finalement cela faisait déjà 5 mois qu’il était sur la route.. Pour le deuxième, je suis tombé sur Marc, un Espagnol qui a commencé son voyage jusqu’en Corée il y a 2 mois, en passant par la France, l’Italie, la Croatie, la Macédoine puis la Serbie. Du coup, ayant le même trajet jusqu’à Sofia, nous avons décidé de faire la route ensemble jusqu’à là.
Du coup nous gravons ensemble les montagnes face à nous, jusqu’à s’arrêter dans une petite rivière où j’ai pu faire voler le drone pour la première fois depuis Belgrade et où nous avons mis les pieds dans l’eau afin de déguster notre burek et une bière.
A quelques kilomètres de là nous avons décidé de s’arrêter afin de commencer à emplacement pour poser notre tente la nuit. Dans le village où nous étions, après être resté 1 ou 2 heures contre le mur, une jeune femme avec sa fille s’approche pour nous demander ce que nous faisions etc, du coup nous lui expliquons notre aventure avant qu’elle ne retourne à Nis où elle vit en faisant du stop. Quelques instants plus tard, un jeune s’approche afin de nous inviter à prendre une douche, manger et boire ensemble. Nous acceptons et restons au moins 1 heure à partager nos vies.
Pour le campement de la nuit, nous traversons le pont non loin du village, où nous faisons notre barbecue afin de cuir nos chers saucisses. Durant la nuit, vers 4 heures du matin, où a eu le droit à la visite de 2-3 chiens aboyant dans tous les sens.
Résultat de la journée : 65 km
Jour 216 : Tesica > Bela Belanka
Aujourd’hui l’objectif de la journée était de s’approcher un maximum de Pirot pour espérer être le lendemain en Bulgarie (ou du moins très proche).
Pour cela ne devons passer par Nis, la troisième plus grosse ville de Serbie, où nous avons eu la surprise de ce faire arrêter par un taxi en plein milieu de la voie rapide de la ville. Après avoir expliqué notre voyage, il nous a dit que nous étions fous comme son fils et que nous devons le voir pour expliquer plus en détails notre aventure.
Le rendez-vous étant fixé à 14 heures et que nous étions du temps devant nous, nous sommes partis explorer la ville et la forteresse. Forteresse très décevante pour ma part par rapport à celle de Belgrade. Bref, visite de la ville, nous allons à notre rendez-vous.
Après un très bon repas et de délicieuses boissons, il est l’heure de partir. Lorsque nous avons montré notre plan, notre hôte nous a déconseillé de passer par là du fait que c’est un canyon sur 18 kilomètres, où les gens n’hésitent pas à foncer comme pas possible.
Pour nous aider à traverser, il nous explique que nous laisserons les bagages de nos vélos dans son véhicule et que nous allions pédaler jusqu’à Bela Belanka dans la maison familiale à une vitesse moyenne de 30-35 km/h pour ne pas mourir écraser et qu’en plus il nous servirait d’escorte pour nous mais aussi son fils jusqu’à la fin du canyon.
Après un dernier verre, il est temps de partir. Effectivement je confirme que le danger pour les cyclistes est très élevé. Nous croisons par ce canyon des gens venus de tous les pays, cette route étant utilisés pour les personnes voyageant de Turquie jusqu’en Allemagne.
Après donc ce passage fait vraiment, vraiment vite, nous arrivons enfin à notre destination située à 30 kilomètres de Nis.
Nous passerons la nuit là-bas, où nous poserons nos tentes dans le jardin. Nous avons fait un tour à la fête foraine le soir même afin de s’amuser tout de même un peu mais surtout de boire un peu plus.
Résultat de la journée : 62 km
Jour 217 : Bela Belanka > Slivnitsa
Après le réveil, nous sommes partis prendre le train de Bela Belanka jusqu’à Dimitrovgrad, ayant une envie pressante d’arriver en Bulgarie le jour-même.
Après avoir fallu loupé le train (il y a cinq par jours), nous sommes arrivés (après 50 km et deux heures de route) à destination. Nous avons pédalé jusqu’à la frontière en prenant même l’autoroute, étant la seule possibilité pour traverser le pays. Quelques minutes après, nous voilà de l’autre côté, en Bulgarie !
Pendant que nous pédalions, nous découvrons de nouvelles montagnes, de nouvelles têtes, une nouvelle monnaie, tout est beau !
Une trentaine de kilomètres plus loin, nous sommes interceptés par un couple de personnes âgés qui nous invite à boire et à manger. Résultat : un peu trop de rakia, un montage de tente dans le jardin et un total black-out après une certaine heure. Nous sommes plus que ravie de voir que le Bulgare on l’a même hospitalité que les Serbes, du moins pour ce couple.
Résultat de la journée : 85 km
Jour 218 : Slivitsa > Sofia
Réveil en douceur, avec un léger mal de crâne et une impossibilité de manger quoi que ce soit. Juste avant de prendre la route, nous apercevons un autre cyclotouriste, que j’invite chez nos hôtes (évidemment j’ai demandé la permission avant). Il s’appelle Imad, il vient du Canada et pédale quasiment le même parcours que moi, en ayant emprunter la même route que Marc.
Quelques échanges, des verres et à manger plus tard, nous décidons de faire route ensemble tous les trois jusqu’à Sofia dans un premier temps. Il ne fallait que 31 kilomètres pour arriver au but, donc en gros 2-3 heures de pédalage. Imad ayant pris une chambre dans une auberge de jeunesse avant notre rencontre, nous décidons Marc et moi de prendre aussi une chambre à notre tour afin de visiter la ville tous ensemble.
Une fois à Sofia, on prend notre chambre, petite douche, on recharge les batteries et op on part à la conquête de la ville. Nous passerons le reste de la journée à boire, à manger mais surtout visiter la ville. Nous avons passé par plusieurs bars dont un qui est une « hidden place », qu’il faut connaitre !
Résultat de la journée : 31 km
Jour 219 : Sofia
Nouvelle journée à Sofia, cependant aucune chambre n’était disponible pour Marc et moi, nous sommes allés dans une autre auberge de jeunesse sur la même rue du précédent, afin de ne pas être éloigné les uns des autres.
Toute la journée, nous nous baladons toujours dans la ville en visitant quelques églises et autres monuments important et même une exploration urbaine où j’ai fait sonner une alarme silencieuse, où quelques minutes après nous avons vu débarqués une voiture de la sécurité pour vérifier le lieu, par chance j’ai pu m’échapper à temps.
Jour 220 : Sofia > Chelopech
C’est aujourd’hui que notre groupe se sépare en deux, Marc d’un côté pour rejoindre la Grèce et moi et Imad pour rejoindre un endroit qu’on avait prévu en commun : la fameuse ancienne maison communiste de Bulgarie, situé au sommet du Buzludzha.
A peine parti, nous faisons un stop au Décathlon à la sortie de la ville, que j’ai pu présenter à mon camarade comme le meilleur endroit pour acheter des vêtements de sports. De suite, il a craqué pour une polaire légère du même style que la mienne.
Une fois sorti de là, nous suivons la voie (très) rapide pour sortir de la ville et rejoindre la route qui va directement à Kazanlak.
Après quelques villages, nous voilà poursuivi par quelques groupes de chiens errants, les premiers pour Imad. Bon, on les esquive rapidement, heureusement qu’on était en pente.
Pour le soir, nous décidons de se faire plaisir et dormir à côté d’un petit lac. Evidemment, ayant mal regardé le GPS, on se retrouve à faire une grosse descente, mais pas sur le bon chemin, du coup demi-tour pour récupérer la bonne route.
Dans le village, nous avons profité pour acheter des saucisses et quelques autres garnitures pour le barbecue du soir. Après quelques coups de pédales, nous voilà au bord du lac où nous posons notre tente, faisons notre barbecue et mangeons notre merveilleux au bord de l’eau.
Résultat de la journée : 85 km
Jour 221 : Chelopech > Manolovo
Toujours à la poursuite de notre objectif, nous continuons à pédaler le plus loin que l’on peut en passant par des montagnes et des magnifiques vues sur la vallée. Au midi, comme à notre habitude, on s’arrête manger au premier restaurant que l’on voit où nous restons une heure afin de recharger batteries etc.
Pour le soir, nous avons décidé de s’arrêter au bord du rivière afin d’avoir encore un très bon point de vue après notre journée de pédalage intensif !
Donc, on suit le chemin de la rivière afin de trouver l’endroit parfait pour poser notre tente, on traverse la rivière « asséchée » et on pose donc notre bivouac. Néanmoins la mission fût compliquée à cause des énormes rafales de vents présentes sur le terrain où nous étions. Bref, on a tout de même accompli l’objectif ! On s’était donner rendez-vous dans la tente d’Imad afin de jouer à quelques parties d’échec en mangeant un paquet de chips acheté avant.
En sortant de sa tente en direction de la sienne, j’entends un bruit d’eau et qu’est-ce que nous voyons ? La rivière en train de monter à vitesse grand V avec nos vélos et nos bagages ! Du coup en 2-3 mouvements nous descendons dans la rivière mettre nos vélos et nos équipements en hauteur là où nous avions posé nos tentes.
Après cette petite expérience, on a pris conscience que si une rivière est « vide » au moment où tu arrives, ce n’est pas forcément le cas toute la journée !
Résultat de la journée : 96 km
Jour 222 : Manolovo > Kran
Le jour J, le but de notre aventure à deux : Buzludzha, à portée de pédales ! Malgré notre soirée d’hier soir un peu mouvementée qui nous a fait plus rire qu’autre chose, nous sommes repartis sur nos montures pour une trentaine de kilomètres, à Kran, où nous avons décidés de prendre un hôtel, afin de retiré nos bagages et gravir la montagne plus facilement.
A quelques kilomètres à peine de là, il fallait que mon acolyte canadien oublie ses gourdes au café présent à côté de là où nous avions dormi. Du coup, il était prévu qu’il fasse du stop jusqu’à là-bas, pendant que moi j’écrivais mon article à l’hôtel. Au bout de 30 minutes, le voilà de retour. Mais ayant eu la flemme de refaire le chemin en sens inverse, il a été simplement à Kazanlak, la grosse ville en dessous, pour en racheter des nouvelles et faire un tour au casino.
A son retour, nous sommes allés ensemble à bord d’un taxi à Kazanlak afin de visiter la ville, manger encore au restaurant et faire un tour au casino par la même occasion.
Après quelques heures, il est temps de revenir pour espérer arriver avant le coucher du soleil au sommet de la montagne. Retour à l’hôtel, préparation en 5 minutes, nous voilà allégé et sur la route.
Il faut savoir qu’il y a environ 950 mètres de dénivelé sur environ 16 km pour arriver au sommet, avec une pente de 15 à 20%. Il nous aura fallu 1h30-2h pour arriver en haut, en ne faisant qu’une ou deux pauses pour ne pas perdre de temps, un bon chrono pour des amateurs.
A 2 kilomètres du monument, nous nous sommes séparés, moi voulant passer par un sentier très pentu plus et lui sur la route un peu plus longue.
Après quelques minutes d’acharnements, j’ai réussi à attendre le sommet en premier ! Une fois rejoins par mon confrère, il est temps de sortir de drone et faire les premiers clichés du lieu. Nous y restons jusqu’à ce qu’il fasse nuit, tout en cherchant une entrée pour rentrer dans le bâtiment. Malheureusement, la seule entrée « possible », était un trou de 10 mètres de profondeur et très périlleuse. Après 45 minutes de rechercher (& destruction ?), nous nous sommes résiliés à rentrer dedans mais à continuer de prendre quelques photos de la magnifique vue qui s’offrait à nous.
Il est temps maintenant de partir, il fait nuit, moi je n’ai pas de freins arrière, lui une lumière qui éclaire pas, 20 kilomètres jusqu’à l’hôtel et une route parsemé de trous. Avant de descendre tout en bas, nous avons fait une halte au seul hôtel/restaurant du sommet afin de prendre un peu d’énergie pour la route qui nous attendez.
Let’s go pour une descente merveilleuse ! Sur le chemin nous avons croisé un chat qui traversé la route (qui m’a effrayé je dois l’avouer), mangés quelques trous, mais rien de bien grave en soit ! Retour à l’hôtel, petite douche (je crois) et nous voilà rejoignant Morphée.
Résultat de la journée : 71 km
Jour 223 : Kran > Mlekarevo
Après notre épreuve notre épreuve de la veille, nous avions pensé que la journée sera compliquée mais même pas, nous avons battu notre record de distance, avec un départ à 11 heures du matin !
Nous avons pédalé toute la journée, malgré le vent, la chaleur et les côtes ! Rien de spécial, à part quelques poursuites encore avec des chiens errants et une exploration de château/école (on ne sait pas trop) où on a eu le droit à une alarme pour nous faire fuir du lieu rapidement.
Le soir nous avons décidé de s’arrêter derrière une station-service, non loin du restaurant où nous avons mangés le soir même et où quelques jeunes dans la nuit sont venus nous « dérangés » mais sans plus.
Résultat de la journée : 101 km
Jour 224 : Mlekarevo > Svilengrad
Il était prévu d’aller en Grèce et même en Turquie aujourd’hui, du fait que la seule épreuve de la journée était un dénivelé sur une dizaine de kilomètres, mais avec nos bagages.
Au réveil nous sommes allés au restaurant de la veille pour prendre un café et donc faire le plein d’énergie.
Lors de la montée, après 7 kilomètres, nous nous sommes arrêtés dans un petit village pour manger et vider nos derniers Leva (la monnaie Bulgare). Lors du repas, nous avons fait la connaissance d’un Français qui vit ici depuis 3 ans avec sa femme Bulgare et ses enfants.
Après le repas, il nous reste donc 13 kilomètres de « souffrance ». Une fois au sommet, ce n’est presque que de la descente jusqu’à Svilengrad, du pur bonheur en somme !
Lorsque nous nous sommes arrêté à un village pour remplir nos gourdes, le propriétaire du magasin nous a offert un café pour nous encourager. Sur la route de la Grèce nous nous sommes finalement donc arrêté à Svilengrad dans un hôtel (en vérité c’est une auberge de jeunesse mais il y a que nous), afin que je puisse écrire mon article (enfin) et recharger les batteries car à partir de demain, on quitte l’Europe !
Résultat de la journée : 86 km
Il manque encore pas mal de choses sur mes journées, mais j’ai essayé de résumé ça que cela plus facile à lire. Désolé pour les fautes d’orthographes pouvant être présentes dans l’article.